Découvrez les sept projets de recherche de l’ISIR intégrés au programme de médiation et de valorisation scientifique SUAVES, visant à ouvrir les portes des recherches fondamentales au grand public.
Porté par Sorbonne Université, le projet SUAVES « Sorbonne Université Arts Visuels et Expériences Scientifiques », est un programme de médiation et de valorisation scientifique aspirant à rendre visibles les approches et résultats des recherches fondamentales au-delà des cercles académiques.
Le travail artistique des sept photographes sélectionnés pour la prise de vue des projets scientifiques conduira à produire deux formats de médiation qui se complètent pour atteindre des cibles différentes :
- Une exposition gratuite tout public sur le territoire de l’Île-de-France voire national, dans des lieux publics tels que des espaces muséaux, des médiathèques, des groupes scolaires, etc., accompagnée d’actions de médiation ;
- Une campagne de publications photographiques légendées, diffusée sur différents supports médiatiques, internes et externes à l’université.
Au total, ce sont 82 projets scientifiques de disciplines variées qui sont concernés et regroupés par grands domaines de recherche. L’ISIR contribue à ce programme de médiation scientifique à travers sept de ses projets de recherche.
Projet ARCOL
Concevoir un co-apprentissage humain machine
Par une mise en scène théâtrale et un jeu de lumières de couleurs vives, le photographe révèle un étrange instrument de musique en carton.
Le projet développe des systèmes intelligents pour soutenir l’apprentissage et la créativité, notamment chez les publics neuro-divergents. Ce dispositif de co-apprentissage humain-machine facilite l’acquisition de nouvelles habiletés motrices à l’aide d’une méthode pédagogique innovante. L’équipe collabore avec des associations accueillant des enfants en situation de handicap, expérimentant des instruments en carton pour créer de la musique expérimentale. Ces instruments simples facilitent la création musicale en groupe sans connaissances préalables. Les couleurs intensifiées par le photographe rendent l’instrument ludique et accessible, liant ainsi le sujet à des problématiques quotidiennes.
Porteurs du projet : Baptiste Caramiaux, chargé de recherche, et Théo Jourdan, chercheur post-doctoral
Projet BYCEPS
Créer une prothèse biométique pour et avec un sportif paralympique
Le photographe a choisi de faire un portrait de Christophe Huchet, ancien sportif paralympique de haut niveau. La lumière bleutée attire le regard sur sa posture et son geste familier réalisé avec une prothèse robotique.
Le projet de recherche développe une prothèse biométrique de bras permettant un contrôle fin, naturel et simultané des mouvements en symbiose avec le corps. En renonçant aux techniques invasives ou chirurgicales, l’objectif est d’exploiter le capacité des personnes amputées à apprendre de nouveaux gestes afin de récupérer plus d’aptitudes fonctionnelles, d’autonomie et de confort.
Porteur du projet : Nathanaël Jarrassé, directeur de recherche
Projet HUSKI
Renforcer l’apprentissage des mouvements avec un exosquelette
À travers la projection d’une lumière bleutée, le photographe révèle le mouvement de la scientifique, équipée d’un impressionnant exosquelette d’assistance à la marche (Atalante X, Wandercraft). Les formules mathématiques inscrites sur le tableau noir rappellent le travail de conception théorique nécessaire à l’apprentissage des mouvements par le robot.
Le projet de recherche, basé sur la méthode d’apprentissage par renforcement, vise à concevoir des algorithmes pour améliorer les compétences du robot à partir de sa propre expérience et à rendre les mouvements de l’exosquelette plus robustes, fluides et adaptables à chaque individu.
Porteur du projet : Nicolas Perrin-Gilbert, chargé de recherche
Projet LEXIKHUM
Communiquer physiquement avec les robots
Dans une lumière d’ambiance futuriste, la photographe met en scène une personne non-voyante et le dispositif qu’elle manipule, un robot avec de grand yeux et une main en joystick.
Alliant sciences du langage, robotique, sciences cognitives et aéronautiques, le projet étudie la communication entre l’humain et la machine. L’objectif est de rendre intelligible les machines à travers l’appréhension sensorielle du corps par l’utilisation d’un dispositif portatif composé d’une caméra, d’un sac à dos avec un ordinateur et d’une ceinture avec un petit joystick pour guider une personne non-voyante sur un parcours. À travers le toucher, le robot indique à la personne non-voyante si elle doit se déplacer vers la gauche ou vers la droite.
Porteur du projet : Ludovic Saint-Bauzel, maître de conférences
Projet MAPTICS
Lire du contenu numérique du bout des doigts
La photographe met en scène des chercheurs plaçant sur une photographie de la ville de Paris des cartes d’alphabets tactiles traduisant la réalité sous forme de symboles lisibles au toucher.
Le projet consiste à développer des écrans tactiles avec la capacité de produire par vibration ou friction des motifs interprétables au toucher. À terme, sera créée une librairie en accès libre de sensations pour les surfaces sensibles au toucher (retour haptique). La lecture tactile de contenus (notamment cartographiques) sera ainsi possible sur des appareils interactifs.
Porteur du projet : David Gueorguiev, chargé de recherche
Projet ROBINE
Cartographier l’infiniment petit
Le photographe attire notre regard sur l’œil du chercheur, concentré à préparer son intrigante machine, qui lui permettra d’observer l’image bleutée projetée sur lui.
Un micro-robot doté d’une aiguille mille fois plus fine qu’un cheveu est capable de balayer dans l’espace tridimensionnel la surface d’un objet de la taille d’un globule rouge humain. La combinaison de la microscopie électronique avec la microscopie à force atomique permet d’obtenir une cartographie d’un relief et de son élasticité à l’échelle nanométrique. L’ambition est d’élaborer une interface de pilotage du robot à la portée du grand public, ouvrant de vastes perspectives pour la médecine et les sciences des matériaux.
Porteur du projet : Mokrane Boudaoud, maître de conférences
Projet SESAMS
Faire une requête en conversant avec la machine
Le photographe capture le halo de lumière blanche qui révèle les traces de craies blanches effacées sur le tableau noir, donnant ainsi l’illusion d’une conversation humain-machine.
L’accès à l’information à partir d’un moteur de recherche s’effectue à l’aide de requêtes sous la forme de mots-clefs, restreignant le cadre de recherche. Dans le domaine de la conversation humain-machine, le projet propose un nouveau paradigme de Recherche d’Information (RI) ayant pour objectif d’optimiser le processus de recherche en permettant à un individu d’interagir en langage naturel avec le moteur de recherche au moyen d’un système conversationnel.
Porteur du projet : Laure Soulier, maîtresse de conférences
Recherche sans filtre : regard de photographes sur les sciences et les humanités
Dans le cadre du projet SUAVES, l’exposition « Recherche sans filtre : regard de photographes sur les sciences et les humanités » vous propose de découvrir le regard des sept photographes sur 82 projets de recherche, une échelle inédite et proposant une traversée originale à travers six thèmes : les gestes, les outils et les espaces de la recherche, les relations humaines, l’observation et les données au cœur de la démarche scientifique.
L’exposition est disponible jusqu’au 30 novembre 2024 à l’Atrium, sur le campus Pierre et Marie Curie de Sorbonne Université.
Plus d’infos sur l’exposition sur le site de Sorbonne Université.
Publié le 13/11/2024.
